Jean Epstein, Une vie pour le cinéma, Joël Daire.

Figure majeure de l’avant-garde française des années 1920, écrivain et cinéaste, Jean Epstein est mort en 1953 dans l’oubli quasi-général. Soixante ans après, aucune biographie ne lui avait encore été consacrée. S’appuyant sur les riches archives conservées dans les collections de La Cinémathèque française, l’auteur s’attache à décrire le parcours singulier de cet artiste né à Varsovie en 1897, qui sut s’imposer au sein de l’élite intellectuelle du Paris des lendemains de la Grande Guerre. Ami de Blaise Cendrars, Fernand Léger et Abel Gance, Epstein est l’auteur d’une trentaine de films (parmi lesquels Cœur fidèle, La Glace à trois faces, La Chute de la maison Usher, Finis Terrae).

Il n’a cessé d’affirmer l’autonomie du cinéma comme art et comme langage. L’un des premiers, il s’est efforcé d’élaborer une philosophie du cinéma à travers des ouvrages considérés aujourd’hui comme des classiques (Bonjour cinéma, L’Intelligence d’une machine, Le Cinéma du diable…).