Mario Bava, Un désir d’ambiguïté, Alberto Pezzotta.
Chef opérateur réputé, Mario Bava (1914-1980) se fait connaître en 1960 dès son premier film, Le Masque du démon, qui révèle Barbara Steele. En vingt ans et une trentaine de films, ce réalisateur un peu vite classé « habile artisan du cinéma d’épouvante » s’illustre avec brio, et non sans un certain humour autodestructeur, dans des domaines aussi divers que fantastique, western, péplum, comédie, science-fiction, et giallo, genre qu’il crée et que développeront son fils Lamberto Bava, et Dario Argento.
Son œuvre inspire Federico Fellini, Ridley Scott, Martin Scorsese ou Tim Burton. Chez Bava, maître de l’angoisse, coloriste hors pair, le scénario n’est souvent qu’un prétexte à une recherche formelle novatrice. Grâce à des documents inédits, l’historien rend enfin justice à Bava, auteur à part entière. Parmi ses chefs d’œuvre : Le Masque du démon, Les Trois visages de la peur, Six femmes pour l’assassin et La Baie sanglante.